TP3 de 1972 - Technique |
Les données suivantes concernent sauf précision le TP3 L39 essence, c'est-à-dire le véhicule "authentique" mis en circulation en 1969/1970. En fait, du PV de réception aux Mines du modèle essence de 1969 à celui du diesel de 1980, on peut jouer au jeu des 7 erreurs : rien n'a changé sauf le moteur (et de ce fait le poids à vide) ! Suspension, transmission, boîte, freins, direction, châssis et dimensions et même performances sont strictement identiques… On peut ainsi faire changer un moteur essence pour un diesel sans problème (seul un passage aux Mines est exigé). Caractéristiques générales
Moteur Essence
Moteur Diesel
Autres caractéristiques techniques
Jacques complète cette fiche technique : "Après avoir relu votre descriptif technique très complet, je vous envoie quelques compléments en fonction de mes propres recherches de doc. (sources RVI doc d'atelier du réseau et livre" 50 ans de véhicules militaires français ") : - Apparition des vitesses au plancher sur toute la famille SG 2 en 1977.On passe à la calandre en plastique sur les SG2, les TP3 gardent l'ancienne calandre métallique (moins fragile en TT !). - Les moteurs diesel MAN 100 et 110 CV n'ont jamais été monté en série sur ces véhicules. Un revendeur à Aix a fait ces adaptations (et sûrement d'autres avant lui). Il s'agit de monter un moteur MAN dit 720 chez RVI qui ne diffère en gros du 712 que par son alésage porté au diamètre 100. la version 110 CV est en fait le moteur 720 auquel on adjoint un turbo, mais là, bonjour la place disponible sous le capot .( ces motorisation se retrouvaient sur les séries J Saviem : JK 60 ....).Vous avez sûrement noté que lors de l'adaptation d'un moteur 712 ou 720 en lieu et place d'un 817, le pignon à queue de boite de vitesse est différent: il faut récupérer un 712 ET sa boite 321 sur un vieux SG2. Mon correspondant chez RVI m'avait indiqué qu'il était possible selon lui, de monter une boîte type 321 en 5 vitesses en utilisant la tringlerie des SG5.(çà devient quand même rare !).Cette transformation trouverait tout son intérêt si on montait en plus des couples coniques plus longs.(disponibles dans la gamme SG) -Enfin sur les plateaux livrés lors de la "deuxième fournée " par RVI vers 1977, les montes en pneus sont passées en 10;5 x20 sur jantes en tôle pleine non démontables(diamètre identique aux Unimog) pour gérer au mieux les tailles de pneus et augmenter la garde au sol (m'as t'on dit chez RVI). Pour ma part, je trouve çà un peu gênant: en effet, je mesure une hauteur de plateau de 1,28m au sol. Dur dur de charger à la pelle un tel engin ! Le gérant des Ets Hervé à St Priest, déjà nommé sur ce site, m'a dit avoir adapté un moteur 817sur un 2087, ce qui parait tout à fait possible: 75 cv ne sont pas négligeables sur un tel véhicule et cette transformation tentera sûrement d'autres amateurs. Enfin, une petite précision concernant le PTAC 3,9T du plateau militaire, j'ai eu la désagréable surprise de constater que j'avais bien un nouveau PTAC déclassé de 3,5T mais sans PTRA (mention néant sur le PV de réception des mines de Montpellier). Mon contact chez RVI m'a indiqué par la suite, que c'est à la demande de l'armée que le PTRA avait été réduit à 3,9T sans raison compréhensible. Les versions civiles comme vous le mentionnez, ont bien un PTRA de 4,7T. En théorie ,on ne peut donc pas tiré de remorque sur un TP3 pourtant équipé d'un crochet de chantier avec son faisceau électrique monté en usine . ( de plus, le plateau TP3 a un châssis pouvant supporter beaucoup plus de contraintes que celui de l'ambulance.) Vous avez dit bizarre?" Carrosserie et aménagement L'ambulance se présente comme un fourgon tôlé, mais la caisse a été spécialement conçue pour le tout chemin. C'est une monocoque acier (tôle de 0,95 mm). Pas de fenêtres latérales, sauf sur certains modèles d'exportation, notamment vers l'Afrique, qui bénéficiaient parfois d'une climatisation montée sur le toit (un certain nombre servent encore de taxi-brousse pour une trentaine de passagers…). Ambulance fourgon : Sans croix rouges ni gyrophare, l'ambulance est, de l'extérieur, un banal fourgon que ne distinguent que le système de ventilation, le crochet porte drapeau… et le vert militaire. Deux portes d'accès cabine, verrouillables, sur lesquelles sont fixés deux rétroviseurs de type camion (très bonne visibilité). Et contrairement au R2087, les vitres se baissent complètement ! Deux portes arrières battantes, ouvrables à 90 ou à 180°. Elles sont largement vitrées en partie haute (verre dépoli aux deux tiers inférieurs). Sur les véhicules civils, il peut être monté en option une porte latérale coulissante assez étroite. Vue arrière marche pied baissé : une marche pour 94 cm. Les portes ouvrent à 180° mais ne ferment plus. Le marchepied est massif et peu commode. Contrairement au R2087, il est à une marche relevable (repliable à l'intérieur) et non escamotable (à l'extérieur sous le châssis). Il ne peut donc être laissé baissé portières fermées, notamment à l'arrêt. On perd en longueur intérieure, et c'est peu adapté au Camping-car, mais c'est un avantage en tout terrain (angle de fuite augmenté). C'est d'ailleurs à l'issue des tests sur les prototypes que ce choix a été fait. Marche pied replié : accès interdit… A se demander s'il n'est pas conçu pour empêcher les brancards de glisser vers l'arrière ! Rack de rangement de roue de secours sous caisse à gauche, rack de rangement pour deux bidons de 10 litres d'essence à droite, côté bouchon du réservoir. Celui-ci est "suspendu" à la caisse par des "sangles" : berceau fait de lattes de bois unies par… quelques fils de fer ! Mais d'autres systèmes d'attache plus modernes et plus sûrs peuvent être trouvés… Vue de dessous de caisse : à droite le rack des bidons de réserve et le réservoir (la fixation de ce dernier n'est pas d'origine). A gauche, le rack de la roue de secours. Crochet de remorquage à l'avant, deux manilles à l'arrière. Pas de treuil (en série) sur les ambulances, mais on en trouve sur les Torpédos ou sur les fourgons équipés "raid". Un crochet "porte-drapeau" est fixé côté conducteur, juste au-dessus et en arrière de la porte avant. La carrosserie est percée pour le système d'aération du compartiment arrière: grille côté gauche derrière la porte conducteur, grille sur le toit en arrière du gyrophare (souffleur statique) et lanterneau aspirateur rotatif vers l'arrière (des grilles de réglage se trouvent à l'intérieur). Système d'aération : grille de paroi côté gauche, souffleur statique partie avant du toit, aspirateur rotatif à l'arrière. la réfection peinture de toit, qui reste à faire, fera disparaître les traces de la croix rouge centrale. Peinture : les références d'origine sont en principe 2420 (laque "vert armée") pour l'extérieur, 365 (jaune) pour l'intérieur, mais le mien est gris clair à l'intérieur et c'est certainement d'origine (peut-être un choix différent pour l'armée de l'air ?). En 1987, les véhicules encore en service reçoivent le camouflage trois tons, dit "Centre Europe" qui s'impose à tous les véhicules militaires. L'article de Charge Utile qui mentionne ce détail le fait sans humour, alors qu'il faut quand même une rigueur toute militaire pour camoufler des véhicules expressément rendus repérables par les croix rouges sur fond blanc peintes sur ses 5 faces (un bon mètre de large sur les côtés et le toit) !! Du barbouillage 5 tons… Aménagement intérieur : la cabine contient le siège conducteur, le strapontin passager ("chef de voiture")… et le moteur, dont le capot énorme peut servir en option de support à un troisième siège avant. Sa position reculée libère à peu près le passage d'autant que seul le levier de la boîte de transfert occupe le plancher. Vue de la cabine profil : le capot moteur est omniprésent mais laisse un bon passage avant, le plancher n'étant occupé que par le levier de la boîte de transfert. Cabine, accès moteur. L'accès au moteur se fait par-dessous… ou par-dessus par le capot basculant. L'espace capucine n'est guère utilisé, sauf par un filet à bagage situé au-dessus du siège conducteur. La cabine est séparée du compartiment arrière par une cloison en fer, qui ferme aux deux tiers gauche l'espace vers le compartiment arrière. La communication se fait en repliant le strapontin passager (et le premier siège arrière droit) mais une large ouverture existe en arrière et au-dessus du moteur, permettant au conducteur de communiquer directement avec le compartiment arrière. Cloison de séparation cabine/compartiment. Fenêtre et porte de communication. Le capot au sol est celui de la boîte de vitesses. Au-dessus, le reste d'une installation d'appareils sanitaires. Compartiment arrière : habillé et isolé (sauf les passages de roue), comporte deux rangées de banquettes (3 mètres de chaque côté…) composées d'éléments rabattables séparément (3 + 3 + 1 personnes de chaque côté), les éléments uniques destinés aux "convoyeurs" étant situés de chaque côté juste derrière la cabine. L'ensemble pèse un maximum et la charge utile augmente sensiblement dès qu'on les démonte. Au sol, aux banquettes (position relevée) et aux parois sont fixées les attaches pour 3 rangées de brancards (serrés !) de chaque côté. Le plancher est en bois, recouvert de fer aux zones de passages (au milieu et sur le seuil arrière). Un capot métallique, qui correspond à la boîte de vitesse, fait saillie au milieu, en arrière de la cloison. Garde au sol de 29 cm sous les ponts, 40 sous la roue de secours. La taille de la famille explique le choix d'un "petit poids lourd" ! La hauteur de passage de gué est très importante : le filtre à air se trouve à 1,15m du sol et l'échappement à plus de 60 cm. Passage de gué (modeste !) Pente maximum pouvant être gravie : 60% (mais on ne voit plus la route devant !), pneumatiques avant et arrière : 900 x 16 (d'origine : Michelin XY sur jantes Nato) tous chemins ou routiers. Ce sont les mêmes que sur le R2087 : 88 cm de diamètre ! Pression recommandée à l'avant : 2,8 bars, à l'arrière : 3,25. Selon des utilisateurs entraînés, le TP3 est un 4x4 "haut de gamme", malgré la simplicité de sa transmission, sa garde au sol et sa hauteur sous caisse étant particulièrement importantes dans une optique de franchissement (ornières, gué…). Même si en simples pneus route, il apprécie peu les terrains très gras sur lesquels un blocage de différentiel serait le bienvenu…
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